LE VENT
DE PIERRE MENANTEAU
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte
Les marrons fous, les feuilles mortes.
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre
Et s'enfle et crache comme un chat.
Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?
- J'entends les cris des laboureurs,
La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt,
Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.
De MAURICE CARÊME
LA BISE
Ce sont des feuilles mortes
Disaient les feuilles mortes
Voyant des papillons
S'envoler d'un buisson .
" Ce sont des papillons " ,
Disaient les papillons
Voyant des feuilles mortes
Errerde porte en porte .
Mais la bise riait
Qui déjà les chassait
Ensemble vers la mer .
La bise
Ce sont des feuilles mortes
Disaient les feuilles mortes
Voyant des papillons
S'envoler d'un buisson.
"Ce sont des papillons",
Disaient les papillons
Voyant des feuilles mortes
Errer de porte en porte.
Mais la bise riait
Qui déjà les chassait
Ensemble vers la mer.
La bise
Ce sont des feuilles mortes
Disaient les feuilles mortes
Voyant des papillons
S'envoler d'un buisson.
"Ce sont des papillons",
Disaient les papillons
Voyant des feuilles mortes
Errer de porte en porte.
Mais la bise riait
Qui déjà les chassait
Ensemble vers la mer.