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Adélaïde's accounts
13 juillet 2009

LA LIBELLIRENE

La Libellirène 

Bérenger et Faustine , immobilisés au bord du ruisseau regardaient l'eau vive qui passait inlassablement devant leurs yeux ravis ! Des plants d'iris fixaient la berge contre les assauts répétés de l'eau ainsi que quelques menthes sauvages dont les feuilles froissées par quatre pieds impatients de s'approcher du bord , manifestaient leur présence en exhalant leur parfum bien reconnaissable .

  Faustine , la première , lança un petit morceau de bois dans l'eau, il tournoya une fraction de seconde puis entraîné par le courant, disparut rapidement à sa vue ! Du coup les deux enfants cherchèrent d'autres projectiles qu'ils appelaient bateaux et se mirent à bombarder l'eau du ruisseau , mais comme celui-ci faisait un coude sur la gauche , ce n'était pas très amusant car leurs bateaux disparaissaient trop rapidement à leur vue et impossible d'aller plus loin , des branches de saules entremêlées de ronces agressives interdisaient tout passage vers la gauche !

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Puis assis , l'un à côté de l'autre , le frère et la soeur se turent , fascinés par la danse des demoiselles aux couleurs féériques !

Ensuite , ils se levèrent et récupérant leur seau, ils continuèrent à ramasser des mûres bien noires pour leur Mamie qui avait promis de faire de la gelée, à condition qu'ils aillent cueillir les mûres . Ravis, qu'on leur confie une si agréable mission , ils ne s'étaient pas fait prier ! Respectant cependant les consignes strictes que Mamie avait données , à savoir aller uniquement faire la cueillette dans leur prairie et ne pas manger de mûres qui pouvaient être souillées par de l'urine de renard ce qui pourrait engendrer une très grave maladie du foie  : la leptospirose !!

  Un peu déçus , ils restèrent immobiles et observèrent des demoiselles vertes et bordeaux qui se poursuivaient au-dessus du ruisseau sur la berge d'en face .

-  Elles sont fines ! Dit Faustine .

-  Elles ont de belles couleurs ! S'extasia Bérenger .

Quand leur seau fut presque rempli , ils revinrent à leur place favorite près du ruisseau et en s'approchant , ils entendirent nettement le bruit d'un plongeon . Ils se regardèrent sans parler et s'avancèrent sur la pointe des pieds . Le bruit n'avait pas été bien fort , donc tout laissait présager , soit un plongeon de grenouille , soit un plongeon de rat musqué ! Un ragondin, ils n'en avaient jamais entendu parler dans le coin et une couleuvre ne faisait aucun bruit lorsqu'elle sautait à l'eau . Pensant observer la grenouille , ils se penchèrent au-dessus des feuilles d'iris, mais ils ne virent rien .

  Bérenger tira sa soeur par la manche de son sweat, sans parler et l'entraîna dans la prairie . D'une voix toute douce il lui murmura :

-  On va attendre un moment sans parler et on reviendra voir sans faire aucun bruit .

Faustine acquiesça !

Ils posèrent leurs seaux remplis de mûres , ils en auraient bien grapillé quelques unes  mais Mamie avait été très claire à ce sujet et aucun d'entre eux n'avait envie d'être gravement malade !

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Au bout d'un temps qui leur parut une éternité mais qui ne devait pas excéder cinq minutes , ils se levèrent et ,  Bérenger en tête  , retournèrent au bord du ruisseau .  "Plouf " , ils avaient failli voir l'animal mais celui-ci avait sauté à travers les feuilles des iris qui bougeaient encore !

-  Zut ! dit Bérenger , c'est rageant , on a failli la voir cette fois-ci !

-  Tu es sûr que c'est une grenouille ? Demanda Faustine .

-  A cent pour cent, tu as entendu le petit plouf, ça ne peut pas être un rat musqué ils sont plus gros .

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-  Un bébé rat musqué ? Avança Faustine .

-  Tout seul ? Non ça m'étonnerait !

Ils recommencèrent leur manège une fois encore, mais sans succès , plus le moindre plongeon .

-  Ce n'est pas grave , dit Béranger , on reviendra demain !

Repassant sous les fils de clôture, ils gravirent le petit chemin ombragé qui les ramenait à la maison .

Mamie s'extasia sur leur cueillette , elle versa toutes les mûres dans de l'eau fraîche , les remua légèrement , les égoutta , puis les plaça dans la bassine à confiture,

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rajouta un peu d'eau et mit à feu moyen, histoire de faire bouillir le contenu de la bassine  . A l'aide d'une cuillère en bois , elle pressait les fruits pour en sortir le jus ! Au bout de cinq minutes environ , Mamie arrêta la cuisson , Bérenger et Faustine ne perdaient pas une miette de la fabrication . Ensuite Mamie passa tout le contenu de la bassine à travers une grande passoire à mailles très fines , dans un saladier qu'elle avait au préalable  pesé sur la balance .

-  600 grammes , avait lu Faustine .

-  ça s'appelle la tare , avait dit Mamie .

Ensuite , le saladier contenant le jus obtenu fut à nouveau pesé .

- un kilo deux cents , lut Bérenger .

-  Alors , demanda Mamie , quel poids de jus ?

Silence ! Puis :

-  Je sais , je sais , dit Bérenger , on doit faire une soustraction .

-  Bien , dit Mamie , alors ??

-  Et pourquoi tu veux savoir le poids du jus demanda Faustine ??

-  Pour la bonne raison répondit Mamie que je dois mettre le même poids en sucre !

-  Ah d'accord !

Faustine comprenait mieux .

-  Six cents grammes , finit par trouver Bérenger .

-  Bravo ! S'exclama Mamie, donc je pèse six cents grammes de sucre !

Le jus et le sucre furent remis dans la bassine lavée .

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Une dizaine de minutes plus tard , une goutte de jus se figeant immédiatement sur une assiette froide , Mamie arrêta la cuisson , écuma la surface de la bassine et remplit les pots de verre qu'elle avait ébouillantés .Quatre pots furent remplis et le quart d'un cinquième. Celui-là dit leur grand-mère , on va le déguster tout à l'heure !

Quelle joie , quatre pots et sans efforts , demain , promis ils allaient y retourner !

En attendant que la gelée refroidisse , le frère et la soeur  s'amusèrent avec leur ballon et leur diabolo dans le jardin .Bérenger s'entraînait à marcher en faisant rebondir le ballon sur son pied droit et Faustine commençait à bien savoir lancer sa bobine et surtout à bien la rattraper .

  Vers 17h30 , Mamie les appela et quel régal ces deux crêpes à la gelée de mûres toute fraîche  !

-  Délicieux !!

L'avis était général .

-  On y retournera demain , si tu veux bien nous faire encore de la bonne gelée , dit Bérenger .

-  Si vous voulez , dit Mamie , ravie de leur faire plaisir .

  Vers quatorze heures , le lendemain après-midi , les deux enfants armés de leurs seaux de plage reconvertis en seaux de cueillette arrivèrent à la prairie .Les deux chevaux qui paissaient dans la partie ombragée levèrent la tête puis se remirent à brouter paisiblement .

-  Bon , dit Bérenger , on commence par le ruisseau , d'accord ?

Faustine était tout à fait d'accord ! Marchant comme deux Indiens sur le sentier de la guerre , ils s'approchèrent silencieusement du ruisseau .

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Aucun bruit de plongeon, soit l'animal n'était pas au rendez-vous, soit il ne les avait pas entendus . Serrés l'un contre l'autre , leurs yeux et leurs oreilles en éveil , Bérenger et Faustine scrutaient le bord du ruisseau . Ni grenouille, ni rat , rien , Bérenger allait émettre à haute voix sa déception quand ils la découvrirent en même temps .

Ils se regardèrent, leurs yeux agrandis de stupeur : couchée sur une grande feuille d'iris , une sorte de minuscule sirène se balançait doucement !

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  Elle avait un adorable petit visage encadré de jolis cheveux longs et blonds , un torse menu et le reste du corps était prisonnier d'une sorte de carapace annelée et nacrée ressemblant un peu à un coquillage !

Paupières fermées, la jolie apparition se laissait bercer par la brise légère et réchauffer par le chaud soleil de l'après-midi !

A l'aide de gestes lents , Bérenger fit comprendre à sa soeur que s'ils lui parlaient même gentiment , elle allait plonger et ils ne la reverraient plus .Ce fut Faustine qui eut l'idée , elle expliqua à son frère , toujours muettement , qu'elle allait cueillir une herbe et effleurer la jolie sirène .D'abord réticent , Bérenger finit par acquiescer .

Très doucement, la petite fille cueillit une longue graminée et toujours avec des gestes mesurés, elle se mit à orienter l'extémité de la tige vers la dormeuse .

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Au premier effleurement léger , rien ne se passa, donc Faustine réitéra son geste et deux yeux magnifiques , de couleur  vert émeraude s'ouvrirent fixant l'extrémité de l'herbe qui se balançait au-dessus de sa tête . Deux petites mains essayèrent d'attraper la tige , mais Faustine ayant levé légèrement  sa main , le brin d'herbe s'éleva et les petites mains ne purent l'attraper !

  Ensuite Faustine rebaissa sa main et une sorte de jeu s'installa entre le brin d'herbe , Faustine et la sirène . Au bout d'un moment, bien réveillée , la jolie dormeuse suivit des yeux la tige et elle découvrit les enfants ! Un mouvement de panique s'empara d'elle et Faustine s'empressa de parler tout doucement:

-  Bonjour ! Ne pars pas! Tu es très belle, n'aie pas peur, on te regardait dormir ! Qui es-tu ?

Les yeux vert émeraude regardèrent la petite fille puis s'aidant de ses mains, la jolie sirène se hissa sur une autre feuille d'iris et l'utilisant comme toboggan , elle se laissa glisser dans le ruisseau , un léger plouf et l'apparition avait disparu!

-  Tu crois que c'est parce que j'ai parlé , qu'elle est partie demanda Faustine désolée ?

-  Non ! Je pense que même si tu n'avais pas parlé, elle serait partie , la consola son frère !

-  C'est quoi ?Interrogea Faustine .

-  Comme une sirène, dit Bérenger , à part que c'est de l'eau douce et que les sirènes ne se rencontrent que dans la mer et en plus , les sirènes ont une queue de poisson et celle-ci a un coquillage comme queue !

-  Tu as raison, mais je ne sais pas si c'est vraiment un coquillage ?

-  En tout cas ça y ressemblait drôlement !

-  Oui , c'était nacré et ça brillait au soleil !

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Ils eurent du mal à s'extirper de leur contemplation, persuadés que la Belle devait les observer sûrement !Ils quittèrent cependant leur poste d'observation et se mirent à cueillir des mûres mais l'entrain n'y était pas !Trois fois , lâchant le roncier et leurs seaux , ils retournèrent observer l'endroit , mais le hamac restait vide et ils étaient terriblement déçus !

Lorsque leurs seaux furent à moitié pleins comme la veille , après une dernière visite au ruisseau , ils rentrèrent  à la maison .Comme la veille avec art , Mamie confectionna quatre autres pots de gelée de mûres !

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-  Le rendement a baissé, dit Mamie !

-  Ben , fit Bérenger , on a presque tout cueilli les noires , ils restent seulement les rouges !

-  Oh , mais , s'empressa d'ajouter Faustine , elles mûrissent vite !

-  C'est bien vrai , répondit Mamie, il fait si chaud !

-  Bon , demain on y retournera !

-  Comme vous voulez dit leur grand-mère  .

  Assis autour de la table de jardin , les deux enfants n'arrêtaient pas de parler de leur sirène .

-  Elle est jeune , tu crois ? Demanda Faustine .

-  Je ne sais pas, elle n'est pas grande c'est sûr , elle doit mesurer à peine dix centimètres !

-  Elle a des yeux magnifiques !

-  C'est vrai qu'elle a de beaux yeux !

-  Elle est toute seule, ou ils sont plusieurs, toute une famille tu crois ? Interrogea Faustine .

-  Je ne sais pas, je ne savais même pas que ces sirènes d'eau douce existaient !

-  A table !Cria Mamie .

Et ils regagnèrent la maison .

  Après leur dîner , ils s'endormirent en rêvant à leur jolie apparition . Le lendemain et les jours suivants , Bérenger et Faustine eurent beau retourner à la prairie , ils ne la rencontrèrent pas et ils étaient terriblement déçus . Par contre , les pots de gelée de mûres s'entassaient sur les étagères de l'armoire: leurs parents allaient drôlement être contents lorsqu'ils allaient rentrer de voyage ! Mamie disait qu'en mangeant de la bonne gelée durant les mois d'hiver , c'était comme si l'été revenait d'un seul coup !

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Le vendredi après-midi, toujours armés de leurs seaux et d'un bâton muni d'un crochet pour abaisser les ronces poussant trop en hauteur , Bérenger n'alla même pas jeter un coup d'oeil au ruisseau , sachant très bien que la jolie sirène n'y serait pas !Il commença tout de suite sa cueillette , laissant sa soeur aller inspecter l'endroit .

Faustine , silencieuse , arriva au bord du ruisseau et elle la repéra tout de suite, elle était allongée sur le sol et sa petite bouche s'ouvrait et se refermait comme celle d'un poisson à l'agonie

-  Bérenger ! Viens vite ! Cria-t-elle .

Son frère étonné, ayant lâché croc et seau , accourut immédiatement .

- Regarde , dit Faustine , elle est malade !

- Il faut la remettre dans l'eau , dit-il , et se baissant il ramassa le petit corps souffrant . Il allait la déposer dans l'eau du ruisseau quand il vit l'écume blanchâtre qui flottait à la surface !

- Nom d'un chien ! C'est ça qui l'a rendu malade , quelqu'un a du rincer une cuve qui a renfermé un produit toxique là-haut ! Prends-la , je fonce à la maison chercher de l'eau propre !

-  Ne prends pas l'eau du robinet, cria Faustine , elle est pleine de chlore, prends une bouteille d'eau de source dans le cellier et une cuvette !

-  Tu as raison !

Et Bérenger piqua un sprint en direction de la maison .

Pendant ce temps , Faustine examinait la pauvre petite sirène qui continuait à ouvrir et fermer sa bouche , yeux fermés . En fait le bas de son corps n'était pas du tout un coquillage , c'était son corps qui se terminait en fuseau annelé . Faustine du bout de son index , se mit à lui caresser les cheveux et à lui murmurer :

-  Tiens bon ! Bérenger va revenir avec de l'eau fraîche et pure !

Effectivement , rouge , en sueur , Bérenger arrivait déjà !

-  Ne mets pas toute l'eau d'un coup , dit-il , laissant sa soeur verser un peu d'eau dans la cuvette .

Image hébergée par servimg.com

 

Doucement , Faustine mit la petite sirène dans l'eau pure , au bout de quelques minutes , elle se mit à bouger , à éternuer et à cracher . Faustine l'attrapa à nouveau , vida l'eau et remit de l'eau fraîche . Cette fois-ci la jolie sirène ouvrit ses magnifiques yeux et les regarda . Faustine à genoux au -dessus de la bassine et Bérenger debout derrière elle , il avait ôté son T'shirt , tellement il avait chaud !

-  ça va mieux , demanda Faustine ?

La sirène toussa et cracha encore un peu puis d'une agréable et douce voix elle répondit :

-  Merci , vous venez de me sauver la vie !

-  Avec tous les pesticides et les engrais que déversent les agriculteurs en rinçant leurs cuves au point d'eau , c'est sûr qu'il y a de quoi tuer tous les poissons, les grenouilles et les sirènes du ruisseau, ajouta Bérenger !

-  C'est quoi une sirène , demanda leur protégée ?

C'était amusant , la sirène ne savait pas ce que c'était une sirène !

-  Mais toi , demanda Faustine , tu n'es pas une sirène ?

-  Non!

Elle sourit.

-  Je suis une Libellirène !

-  Une Libellirène, dirent les deux enfants ensemble !

-  Oui , mi-fée, mi-libellule .

-  Ah mais voilà pourquoi, ton corps se termine comme celui d'une libellule , dit Bérenger !

-  Veux-tu encore de l'eau fraîche, demanda Faustine ?

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-  Je veux bien répondit la Libellirène .

Faustine l'attrapa doucement et elle s'accrocha de ses mains menues à ses doigts. Dans cette dernière eau fraîche , elle se tourna , se retourna , nettoyant son corps et ses cheveux .

-  Je m'appelle Caloptera , dit-elle , et vous ?

-  Moi , c'est Bérenger et ma soeur c'est Faustine . Tu habites dans le ruisseau ?

-  Oui ! Sous les grosses touffes d'herbes aquatiques avec ma famille !

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-  Et eux , demanda Bérenger , ils ne sont pas malades ?

-  Quand nous avons été prévenus par le crapaud siffleur qui vit près de la chûte d'eau , que le poison arrivait , j'étais très loin et lorsque je me suis présentée à l'entrée de notre demeure , les portes de notre souterrain étaient déjà fermées , j'ai frappé mais il était trop tard ! Je me suis hissée sur la berge , mais j'avais déjà inhalé et nagé dans l'eau contaminée! Si vous ne m'aviez pas trouvée et réanimée , je serais sans doute morte à l'heure qu'il est !

- Donc , dit Bérenger , le crapaud , c'est le guetteur  ?

-  Absolument !

-  Tu sais , mon père pêche dans les ruisseaux et il a déjà dénoncé ces pratiques inqualifiables! Je vais l'avertir , sans parler de toi bien sûr, pour qu'il dénonce à nouveau ces procédés à la mairie et que le maire  prenne enfin un arrêté !

-  Ce serait une excellente idée dit Caloptera !

-  Mais tu n'as pas peur des rats musqués et des poissons et autres gros animaux  vivant dans ce ruisseau ?Demanda Faustine qui la trouvait fluette par rapport à un rat musqué .

-  Mon corps émet une sorte d'huile vénéneuse lorsque je suis face à un danger , annonça Caloptera , et les gros animaux du ruisseau le savent , aucun d'entre eux ne s'attaque à nous .

Faustine regarda ses mains mais la libellirène s'empressa de la rassurer :

-  Ne crains rien , je commande ces huiles parfaitement !

Bérenger en s'approchant du ruisseau, annonça que la surface de l'eau avait retrouvé son état normal . Toute l'écume et les mauvaises substances devaient être arrivées à la mer maintenant .

-  Regarde , dit Bérenger , ça a l'air propre .

De sa cuvette , la petite libellirène observa le ruisseau et constata qu'effectivement , le danger était passé , peut-être restait-il encore quelques résidus accrochés aux feuilles des iris ?

-  Bon, dit-elle, je vais regagner mon logis mais revenez me voir nous discuterons ensemble si vous le voulez bien et merci beaucoup ajouta-t-elle !

Faustine pencha la cuvette au-dessus du ruisseau et Caloptera

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fit un magnifique plongeon et disparut !

Quelle joie , la libellirène était leur amie !

Mamie s'étonna du peu de mûres rapportées, mais pensa qu'il n'y en avait plus et le lendemain après-midi , Bérenger et faustine se ruèrent près du ruisseau !

Caloptera les attendait dans son hamac , elle souriait .

-  Bonjour , je vous ai entendu arriver de loin , dit-elle .

-  Regarde ce que je t'ai apporté, dit Faustine , c'est un cadeau pour toi ! Et elle offrit à son amie, un petit miroir et un petit peigne qu'elle n'utilisait plus pour ses poupées . Caloptera était très contente , elle cala le miroir entre deux feuilles d'iris et se mit en devoir de démêler sa jolie chevelure ! Bérenger et Faustine la regardaient se coiffer tout en parlant du ruisseau et de la promesse que lui avait fait Béranger.

  Le lendemain , Faustine lui offrit deux de ses jolies pinces à cheveux , mais elles étaient beaucoup trop grandes !

Leur père , poussé par eux , retourna voir le maire et un écriteau interdisant tout déversement de produits toxiques dans le ruisseau , sous peines de poursuites , fut placardé ! Cette nouvelle fut accueillie avec joie par leur nouvelle amie .

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UNE CALOPTERE

   Tous les jours maintenant , ils allaient au rendez-vous, sachant qu'à la rentrée scolaire, ils ne pourraient se voir que le mercredi , le samedi et le dimanche! Mais ce n'était pas si mal, la jolie Libellirène ne leur tiendrait pas rigueur , même si elle , elle n'allait pas à l'école !

FIN

Août 2007

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Commentaires
L
Un très très joli conte qui m'a vraiment marqué tellement je m'étais prise à sa lecture. Tu nous avais porté en haleine. Tu sais que j'y ai repensé plus d'une fois à ce conte tellement il m'avait plu ? Un régal, je dirai plus, un bonheur de lecture. Gros bisou Adélaïde.
Adélaïde's accounts
  • J'adore la Nature, j'aime m'y promener, la photographier, faire des rencontres florales et animales. Je vis en compagnie de cockers et de chevaux. Mes passions sont le jardinage et l'écriture.
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